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Les égarés, une sacralisation de l'ordinaire

2018 - en cours de réalisation

Photographies sur papier, enluminées à la feuille de cuivre.

première série composée 35 images de dimension 9 x 9 cm

deuxième série imprimée sur dibond de dimension 30 x 30 cm

 

Pour les deux séries : « Nous nous tenons là, entre terre et ciel » et « Les égarés, une sacralisation de l’ordinaire » j’ai extrait des images décadrées, dont le motif prime sur le sujet.

De prime abord on pourrait considérer que ces images ne devraient pas figurer dans un album parce qu’elles sont « imparfaites ».

Mais c’est justement leur imperfection qui les rend remarquables .

Ces albums regroupent des photographies « argentiques ». Le temps était différent. La photo prise - le cliché étant emprisonné dans le boitier,  nous n’avions aucun moyen de savoir si elle nous convenait, et il fallait attendre que le développeur fasse son travail pour le découvrir.

Il développait les négatifs et imprimait des photos sur lequel, parfois, il apposait un sticker « sans débit », constatant que l’image, souvent pour des problèmes de netteté, n’était pas bonne et donc ne la facturait pas. Il ne prenait pas la décision, au plus émettait-il un jugement sur la qualité de l’image. Libre à son propriétaire de la conserver ou de la détruire.

Nous sommes à l’air du numérique et nous prenons des images en rafale, ensuite vient le choix de les garder ou de les supprimer d’un clic, d’un mouvement de la main. C’est instantané.

Dans ces albums j’ai découvert ces photos que ma mère a décidé de conserver sans doute pour le sujet en premier plan mais aussi parce qu’elles étaient précieuses par leur rareté. Elle ne s’est pas attachée à l’esthétique de l’image, elle ne les a pas jugées, elle les a simplement préservées. Mon propos dans ces séries est de poursuivre son intention originale en les sacralisant. Une forme de continuité

« Les égarés, une sacralisation de l’ordinaire » regroupe des images qui ne sont pas uniquement constituées de motif, elles peuvent avoir été extraites pour d’autres raisons comme l’anachronisme du lieu ou l’extrême décadrage.

Elles ont en commun cette imperfection qui, si on les projetait dans notre époque, les auraient amenées à terminer leur vie dans nos déchets numériques.

J’ai choisi de les travailler dans leur format d’origine et de poser une feuille d’or sur certaines parties, les rendant précieuses. De petites choses sans intérêts qui par leur enluminure se transforment en objet iconique.  

La première série est constituée de 35 images.

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